En janvier 2020, les Éditions Grasset ont publié un livre qui allait faire quelque bruit, signé de Vanessa Springora, intitulé Le Consentement. L’écrivaine y dévoilait, trente ans après, son amour d’adolescente avec un romancier de trente-six ans son aîné, Gabriel Matzneff, diariste et auteur sulfureux de romans et d’essais, très en cour à l’époque dans le milieu littéraire parisien. Vanessa Springora a tiré de cette lourde épreuve personnelle un récit douloureux et cathartique qui participe de la vague actuelle de libération de la parole à laquelle les courants féministes sont d’importants et essentiels contributeurs.
Gabriel Matzneff, nommé d’une seule ou de ses deux initiales tout au long de ce récit, est un amoureux de « chair fraîche », qu’elle soit féminine ou masculine, de préférence mineure, et n’a de cesse de le montrer et l’écrire sur la place publique. L’un de ses essais s’intitule même « Les moins de seize ans ».